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Origines du JUKU KARATE JUTSU

Le Juku Karate Jutsu est issu d'une reflexion menée depuis longtemps.

 

Voici les maitres les plus importants ayant conduit à sa fondation par Maître Christophe LAHSEN et à sa pratique.

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Maître Hironori ÔTHSUKA

En 1921, Maître Ôthsuka, âgé de 29 ans, se voit décerner par Maître Nakayama le certificat de maîtrise générale (Menkyo Kaiden) de la Shindo Yoshin Ryu (école traditionnelle de JU JUTSU créée en 1864 par Matsuoka Katsunosuke) et est désigné comme successeur officiel et quatrième grand maître de l’école.

En 1922, il rencontre Gichin Funakoshi, fondateur du Shotokan Karatedo, à Tokyo. Sous sa direction, il progresse rapidement dans ce nouvel art et devient son assistant trois ans plus tard.
Dès 1926, allait prendre le contre-pied du mouvement DO. Fort de ses connaissances en Ju Jutsu et en médecine traditionnelle, il commence à modifier les techniques qui lui sont transmises. Son désir… enseigner et poursuivre ses recherches sur l’efficacité adapté à la réalité du moment (plus de caste guerrière ni de port d’armes, peu d’armes à feu…)

Dans le cadre de ses recherches, il côtoie le maître Japonais Yasuhiro Konishi (fondateur du Karaté Shindo Shizen Ryu et expert de Kendo) et les maîtres Okinawanais Kenwa Mabuni (fondateur du Shito Ryu) et Choki Motobu pour comprendre l’OKINAWATE dans son ensemble.
Il met au point une série d’exercices inspirés du Ju Jutsu, du Kendo et du Karaté Motobu, qu’il nomme Yaku Soku Gumité (séquences pré-arrangées d’attaques et de défenses qui se pratiquent à deux).
Il associera le plus intimement possible cet OKINAWATE composé du combat libre d’Okinawa (boxe appelé en japonais KENPO KARATE et lutte libre d’Okinawa) au JUJITSU de son école, et la pratique des outils usuels détournés en armes d’Okinawa (Kobudo) à l’escrime des KOBU JUTSU et KEN JUTSU, et ce dans le souci de trouver un maximum d’efficacité dans le combat dit « libre ».

Ainsi une méthode japonaise structurée de combat libre (JUTSU) dont l’expression serait le Jissen Kumite, ou seul l’efficacité est ligne de conduite, sera écrite et mise en place.

En 1934, la rupture avec Funakoshi est effective.
Le 1er avril 1939, Maître Ôtsuka fonde son propre dojo à Tokyo après avoir déposé auprès du Dai Nippon Butoku Kai (association des anciens Ryu contrôlée par le gouvernement japonais) son style sous le nom Shinshu Wado Kempo Karate Jutsu.
Les recherches d’efficacité seront ensuite abandonnées définitivement en 1945 pour des raisons expliquées plus haut, pour être remplacées par un KARATE DO et créer l’école de KARATE WADO RYU.

Hironori Ôthsuka, Maitre, 10eme Dan Meijin, Soke du WadoRyu, s’éteint à 90 ans le 29 janvier 1982, laissant à son deuxième fils Jiro ÔTSUKA (celui-ci a repris depuis le prénom de son père) le soin de continuer la diffusion du Karaté Wado Ryu à travers le Monde.

Il avait intégré les techniques de combat libre de l’Okinawa Te à sa maîtrise du JU-JUTSU.

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Maître Minoru MOCHIZUKI

Concomitamment, Maitre Minoru MOCHIZUKI, 10ème dan d’Aïkido, 9ème dan de Ju Jutsu, 8ème Dan de Iaido, de Judo et de Kobudo, 5ème Dan de Kendo, de Karaté et de Jo Jutsu, aura à cœur d’entreprendre le même type de recherches mais dans la tradition ancestrale japonaise, et créera son école de BU JUTSU…  le YOSEIKAN.


Maitre Minoru Mochizuki est l’un des élèves directs de Jigoro Kano (un des fondateurs du Judo), de Morihei Ueshiba (fondateur de l’Aikido) et de Gichin Funakoshi (fondateur du Karaté Shotokan). Il est le père de Hiroo Mochizuki.


Persuadé que les arts martiaux sont dénaturés par leur séparation en différentes disciplines et leur transformation en sport, sa pratique cherchait à assembler les principales techniques de la tradition martiale japonaise. C’est ainsi que dans sa maison à Shizuoka, qui était aussi son dojo, le Yoseikan, il enseigne l’Aïkido, le Judo et le Karaté. Le Yoseikan est fréquemment visité par des spécialistes d’arts martiaux du monde entier.


Il a été l’artisan de la synthèse des JU (Jiu) JUTSU japonais et des anciennes techniques de KOBU-JUTSU et de KEN.
L’enseignement comprend le combat à mains nues, l’étude du maniement d’armes dites « nobles » du KOBU-JUTSU, bâton long (BO), bâton moyen (JO), sabre de bois (BOKEN), couteau (TANTO) et sabre (KEN), ainsi que l’étude des défenses à mains nues contre un opposant utilisant ces armes ou les défenses avec une arme de base contre un opposant détenant également une arme ; l’enseignement de l’Aïki Jitsu et du Sogo Jutsu en optionnel.


Maître Mochizuki était né le 7 avril 1907 à Shizuoka et il est mort le 30 mai 2003 à Aix-en-Provence en France

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Maître Philippe RENAULT

Le Dr RRENAULT, débute en 1947/1948 (avec Mr LAMOTTE) en Boxe Française (il deviendra prévôt)
Ceinture Noire de JUDO-JUJITSU en 1956 (avec les Sensei DE HERDT – MICHIGAMI – AWAZU) à la Fédération Française de Judo
Ceinture Noire en AIKIDO (avec Maître Tadashi ABE) en 1958
Ceinture Noire de KARATE en 1962 (avec Sensei Tetsuji MURAKAMI)
Diplôme d’Etat de Professeur en Arts Martiaux en 1962

Cette même année, premier séjour au Japon, où il découvre, entre autres le KARATE WADO RYU (avec Maître OTHSUKA) dont il suit les enseignements, et sera recommandé par le Consul de France à TOKYO aux Maîtres Kyuzo MIFUNE, Kenji TOMIKI et Morihei UESHIBA… Il rencontrera ensuite Maître MOCHIZUKI, dont la conception des Arts Martiaux et la recherche de synthèse correspond à sa propre démarche … Il en devient l’élève puis l’assistant jusqu’au « chef instructeur ». Les séjours au Japon se multiplieront de façon incessante afin d’étudier sans relâche les différents enseignements promulgués par ces Maîtres.

De retour du japon il fonde la NIHON BU-JUTSU RYU (NBJR) dont Maître Mochizuki est Président d’Honneur.

L’écusson, dit « mon » [mone] de l’école, est dessiné et offert au Dr Renault en signe de reconnaissance par Maitre Minoru MOCHIZUKI lui-même.

Sont enseignés :
- le JUDO/JU-JITSU de Maître MIKINOSUKE KAWAISHI
- le KARATE de Maître HIRONORI OHTSUKA,
- l’AIKIDO de Maître KENJI TOMIKI,
- le NIHON JU-JUTSU de Maître Minoru MOCHIZUKI,
- le KOBU JUTSU des armes du JI BUGEI (BO – KEN – TANTO – TANBO), et KOBUDO (TONFA – SAI – NUNCHAKU), et cela au fur et à mesure de leur découverte (avec les Maîtres Teruo SANO – Katsuaki ASAI – Motokatsu INOUE – Kuniyuki KAI – Seikichi UEHARA – Hiroo MOCHIZUKI – Masando SASAKI)

Néanmoins, ces enseignements différant de plus en plus de ceux requis pour les examens C.N. par les Fédérations de tutelle (FFJDA FFKAMA, FFAAA), il va avec la NBJR se détacher des « instances » nationales pour créer avec le temps et la multiplication de ses lieux d’enseignement la FÉDÉRATION FRANÇAISE de BU-JUTSU et KOBUDO (FFBK).

En 1982, faisant suite au décès de Maître OHTSUKA la section KARATE JUTSU de la NBJR devient “WADO RYU GENSEI”, et se fait reconnaître au Japon par l’IMAF (International Martial Art Federation), le SEIBUKAN, le YOSEIKAN et en Europe par l’European Ju Jitsu Union.

En 1986, sur décret gouvernemental français, la section NIHON JU JUTSU affiliée au YOSEIKAN signera à la FFJDA, des pourparlers sont alors engagés avec le Président Delcourt pour la section KARATE WADO RYU GENSEI à la FFKAMA, ce qui fut fait en 88.

Le KO-BUDO restera en dehors de ces engagements et signera beaucoup plus tard à la FEKAMT, le NIHON JU-JUTSU quittera la FFJDA pour retourner à l’Européen Ju Jitsu Union le KEN JUTSU et l’AIKI JUTSU restera au SEIBUKAN.

Le Dr Philippe RENAULT passera cette même année sa maîtrise (KYOSHI) en Arts Martiaux au Japon avec Sensei Minoru MOCHIZUKI, puis à l’IMAF et au SEIBUKAN.
En 1989 à la demande de la FFKAMA, le WADO RYU GENSEI devient un « style » de KARATE dénommé « KARATE NIHON BU-JUTSU RYU ».

En 1994 : le Docteur Philippe RENAULT est nommé par Monsieur GRUSS à la commission des grades FFKAMA pour le KARATE BU¬JUTSU, l’école des cadres NBJR est acceptée à la FFKAMA.

En 1996 : Avec Messieurs DIDIER et CHOURAQUI, le KARATE NIHON BU-JUTSU RYU devient une branche autonome du WADO RYU sous le nom de WADOKAN (classé KARATE JUTSU par la FFKAMA mais non inscrit dans les décrets d’Etat, si ses ceintures noires sont passées en KARATE JUTSU, les examens d’état le sont en KARATE DO !!!). Ceci étant, tous les enseignements théoriques et techniques sont toujours donnés par le Docteur Philippe RENAULT, et cela dans quelques 45 DOJO en France et dans une douzaine pour la C.E.E.

En 2004, les orientations du ministère de l’époque favorisent la pratique sportive plutôt que traditionnelle et Maître Philippe RENAULT décide de quitter la FFKAMA (après de bons et loyaux services, semble-t-il, puisque plus de 200 ceintures Noires avaient été décernées, que 30 diplômes d’état et 40 D.I.F avaient été acquis par les élèves de la NBJS, dont un 5° Dan, deux 4° Dan, et 3 D.E. 2° degré d’Etat). Il poursuit son travail de synthèse des arts martiaux et d’enseignement dans un autre cadre, tout en continuant d’œuvrer pour la reconnaissance d’Etat des disciplines qui sont les siennes. Il fonde ainsi le KARATE JUTSU WADOSHIN qui va retrouver à la FEKAMT les deux sections déjà inscrites le NIHON JU JUTSU et le KOBUDO.

En 2007, une refonte des programmes intègre le KOBUDO comme optionnel du KARATE JUTSU WADOSHIN et en 2008 le NIHON JU JUTSU regroupe le KEN, le GOSHIN BUGEI, le KOBU JUTSU, et l’AIKI JUTSU. Les enseignements sont dispensés sous forme de MOKUROKU (unité de valeur traditionnelle), les examens internes organisés suivant le principe SHIN-GI-TAI.

En 2016, le Dr RENAULT décide de passer la main sur ces disciplines et crée deux postes de responsables techniques pour le KARATE BU JUTSU (Karate jutsu et Kobudo/jutsu) et deux responsables techniques pour le NIHON JU JITSU (JU JITSU/AIKI JITSU /KEN JUTSU). Il reste SOKE de la NBJR.


Maître Philippe RENAULT, SOKE de la NBJR, a toujours suivi la démarche du véritable chercheur/expert d’essayer de tout connaître sur son art, celle du véritable pédagogue de tout vouloir transmettre et celle de l’homme accompli d’avoir réussi à intégrer et à harmoniser sa culture occidentale avec sa compréhension des traditions culturelles inhérentes à l’étude des formes de combat traditionnelles du Japon.
Le Docteur RENAULT ne se pose pas comme l’héritier ou le fils spirituel de l’un ou l’autre des grands Maîtres Japonais qu’il a côtoyé mais il a su percevoir et sublimer ce qu’il apprenait à leur contact. Son principal objectif restant toujours de retransmettre toutes les valeurs qu’il avait acquises à ses élèves.
Il a su orienter et présenter dans une méthode unifiée le lien avec la réalité et les références culturelles d’un cursus de niveau universitaire de type « classique occidental ».

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Maître Christophe LAHSEN

Commençant les arts martiaux par le karaté en 1981, avec monsieur Dominique Valera puis monsieur Serge Serfati, il rejoint le club Dunois. Un enseignant y pratiquait toutes sortes d’Arts Martiaux Japonais dont le Karaté : le Dr Philippe RENAULT.


Commençant donc un nouvel enseignement avec ce Senseï lui inspirant le plus grand respect il s’adonne à toutes les disciplines possibles. Christophe LAHSEN découvre ainsi le Kobudo en plus du Karaté, le Judo méthode Kawaichi, et à 15 ans le Nihon Ju Jitsu et le Ken Jutsu.


Rapidement, il comprit que quelle que soit la discipline pratiquée, c’était toujours la même méthodologie pour apprendre les techniques et la même méthode de combat, avec ou sans arme, se rendant compte que plus il pratiquait une discipline, plus il s'améliorait dans les autres…

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Christophe LAHSEN reste fidèle jusqu’à aujourd’hui au Docteur Philippe RENAULT (qu'il appelle Maître) pour plusieurs raisons. Maitre Renault n’a eu de cesse de le faire pratiquer sans pour autant lui interdire aucune discussion sur les sujets évoqués.


Il enseigna sous son autorité dès l’âge de 17 ans. Verbaliser la technique pour les autres, c’est progresser soi-même en répondant à des questions que l’on ne se serait jamais posées seul !


Il pratique ainsi à hauteur d’environ 30 heures par semaine les arts martiaux jusqu’à l’obtention de son BEES 1 option karaté en 1993 à 22 ans en Karaté Wadokan.

 

Après un service militaire au 13ème bataillon de chasseur alpin, à la 2ème compagnie de combat, pendant 20 mois, où il enseigne le Kobudo aux militaires appelés et professionnels, tous grades et corps confondus, de son bataillon, Christophe LAHSEN intégre l’école de Police Nationale. Il retrouve aussi l’enseignement de Maître RENAULT mais surtout, pour la première fois, se retrouve confronté à la frontière entre le combat martial dans un dojo (même au KO pratiqué alors…), et le combat réel dans la rue, là où le policier doit maitriser et non vaincre à tout prix !
L'enseignement délivré par mon Maître toutes ces années, lui permet de se distinguer nettement du lot.


L’enseignement de Maître Renault est difficile, il est contraignant, parfois frustrant, mais il est un des seuls que Christophe LAHSEN connaisse qui permette à l’homme du 21ème siècle de s’en sortir dans des moments critiques, tant sur un plan technique, tactique qu’intellectuel. Il force la performance au service de l’homme.


Postes d'enseignant :
- Assistant de Maître Renault à 17 ans, au club Dunois, Paris XIIIème pour les cours enfants en Karaté, Kobudo et Judo.
- Enseignant au Club Serpolet, pendant 3 ans à Paris XXème, en Karaté Jitsu et Kobudo.
- Enseignant au Club de Saclay (91) en Karaté Jitsu et Kobudo pendant 7 ans.
- Enseignant à l’Ecole primaire des Loges-en-Josas pendant 3 ans dans le projet pédagogique pour des cours de Karaté et Kobudo
- Créateur et enseignant en 2015 du Club « Samouraï Buchelois » (78), devenu « Ecole de Combat Médiéval Japonais ».


Diplômes :
- BEES 1° degré option Karaté (10 décembre 1993, N° 75 93 06 24)
- DEJEPS option Karaté et disciplines associées (30 juin 2010 N° DE 075 10 0284)

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Autres responsabilités :
Jury d’examen FFKAMA : période 1992 à 2001
Jury d’examen NBJR : période 2001 à 2018
Responsable des enseignements Wadoryu Gensei au sein de la NBJR
Co-responsable du Karate Jutsu Wadoshin à la NBJR (2015-2019)


Titres descernés par le Soke de la NBJR, Maitre Renault :
- Monshi (NBJR) 1992
- Kenshi (NBJR) 1998
- Shushi (NBJR) 2002
- Tasshi (NBJR) 2009
- Renshi (NBJR) 2016


Et enfin, en 2018 récipiendaire d’un MENKYO et de ce fait autorisé par la tradition à fonder un HA « Juku Karaté Jutsu » au sein de la NBJR et à le déposé auprès de la FFKDA.

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